Samedi 5 décembre, de nouvelles manifestations contre la proposition de la loi « Sécurité globale » ont rassemblé plusieurs milliers de personnes dans toute la France. Diverses dégradations ont été recensées, dont des magasins vandalisés et des voitures incendiées. Gérald Darmanin ne s’est pas fait attendre et a dénoncé le jour même sur son compte Twitter les scènes de vandalisme faites lors des différentes « marches des libertés » : « Les casseurs cassent la République ».
D’après le ministre de l’intérieur, les manifestations ont rassemblé 52 350 personnes dont 5 000 à Paris sur près de 90 rassemblements recensés au total. L’évènement aurait attiré quelques centaines « d’individus radicaux », notamment dans la capitale où des groupes de black blocks sont pointés du doigt. Parmi les multiples incendies de véhicules et les devantures vandalisées, Gérald Darmanin revient sur les 64 interpellations effectuées ainsi que sur les 8 membres des forces de l’ordre blessés lors des confrontations, auxquels il apporte tout son soutien. Il écrit, dans un Tweet publié dans la journée : « Soutien à nos policiers et nos gendarmes, une nouvelle fois très violemment pris à partie ».
Des affrontements violents
À Paris, les manifestations ont débuté aux alentours de 14 heures à Porte des Lilas en direction de la place de la République. Des projectiles ont été rapidement lancés en direction des forces de l’ordre déployés sur place qui ont répondu par l’usage de gaz lacrymogènes. A Nantes, trois policiers sont finalement blessés dans l’après-midi dont un après avoir été visé par un cocktail molotov. Christophe Granger, délégué régional CRS Ouest Unsa-police affirme que « Des black blocs se sont mêlés à la manifestation partie à 15 heures et ont commencé à lancer des projectiles. Ils ont harcelé les forces de l’ordre pendant trois heures, avec des jets de projectile, des pavés, des cocktails molotov, des tirs de mortiers ».
Comment faire face aux casseurs ?
Face aux multiplications de faits de violences et de vandalisme lors des manifestation, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains et à l’origine de la loi anticasseurs en 2019 exige la création de brigades « anti black blocs » au sein de la police. Le ministre de l’intérieur étudierait également la possibilité d’interdire à certains individus de manifester comme l’a demandé Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France sur France Inter de mettre en place une « solution juridique qui permettrait de restreindre le droit de participer à une manifestation quand on a été condamné plusieurs fois pour des actes de saccage et de vandalisme ». Cette initiative suit le modèle d’interdiction de stade pour les hooligans visant à prévenir ou sanctionner la violence notamment recensée lors des matchs de football.
Article rédigé par Nicolas Cogoni.