Samedi 7 novembre, Joe Biden remporte l’élection présidentielle après 5 jours de dépouillement des voix. Donald Trump refuse toujours d’admettre sa défaite face à son adversaire démocrate. L’investiture du 46e président des États-Unis aura lieu le 20 janvier 2021 et promet une passation du pouvoir plus que compliquée.
Retour sur les cinq jours les plus longs de l’année 2020
Le monde avait les yeux rivés sur les États-Unis du 3 au 7 novembre, et pour cause, Donald Trump et Joe Biden se sont livrés bataille pour l’élection présidentielle, remportée par les démocrates. Un long suspense de cinq jours vers l’obtention des 270 grands électeurs nécessaires pour accéder à la Maison Blanche.
« Stop the count ! »
Alors que Joe Biden était donné favori dans les sondages, l’élection semble être plus serrée que prévu dès le premier jour de dépouillement. Des deux côtés, l’optimisme semble de mise.
Donald Trump commence à contester les résultats dès le 4 novembre, lorsque Joe Biden prend de l’avance dans les résultats. Son équipe annonce déposer des recours dans les États du Wisconsin, de Pennsylvanie et de Géorgie.
En pleine conférence de presse, Donald Trump revendique la victoire : « Nous avons gagné cette élection » et promet de saisir la Cour suprême. Il accuse les démocrates et tout particulièrement Joe Biden de voler l’élection avec les votes par correspondance. Par là, il assure vouloir clore les dépouillements avant la fin en assurant « Nous ne voulons pas qu’ils trouvent des bulletins à 4 heures du matin ». En cause, les bulletins « surprise » comme les appelle Trump, bulletins de vote envoyés par courrier et traités lentement face à leur nombre impressionnant dû à la pandémie, et qui sont majoritairement démocrates.
Donald Trump fait alors appel aux réseaux sociaux pour clamer haut et fort sa victoire et inciter à l’arrêt du dépouillement.
Les manifestants pro-Trump se réunissent en masse pour manifester devant les bureaux de dépouillement dans le Michigan en exigeant la suspension des voix. Attisant les foules, le président sortant enchaîne les tweets sur de possibles fraudes électorales commises, sans la moindre preuve.Dans les grandes villes comme New York ou Seattle, à l’inverse, les manifestants scandent « Comptez chaque voix », supportant le maintien du dépouillement.
Le jour de l’élection, Joe Biden avait assuré à la population : « Les présidents ne décident pas quels votes sont comptés et lesquels ne le sont pas. Les électeurs décident de qui est le président. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, les votes seront comptés. »
Ce même jour, Donald Trump continue de crier au complot et à la fraude lors d’un discours relayé à la télévision. Plusieurs chaines ont décidé de couper son allocution en accusant le président sortant de diffuser des fausses informations, de tenir des propos non fondés et surtout non prouvés.
Les recours en justice
Samedi 7 novembre, le dépouillement est terminé, Joe Biden est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle. Il sera le 46e président des États-Unis et intègrera la Maison Blanche dès le 20 janvier 2021.
De son côté, Donald Trump faisait une partie de golf loin des foules lorsque son rival démocrate a été déclaré comme son successeur.
Cependant, le président sortant ne compte pas accepter sa défaite de sitôt. Suite à l’annonce de la victoire de Joe Biden par la presse américaine, Trump accuse son adversaire de se « précipiter pour se présenter faussement » en assurant que l’élection était « loin d’être terminée ».
Donald Trump continue de contester les résultats et compte mener une bataille judiciaire pour démontrer les fautes commises lors du dépouillement, toujours sans preuve à l’appui. Ses équipes ont déposé sept recours en justice dans six États que sont la Pennsylvanie, le Michigan, l’Arizona, le Nevada, la Géorgie et le Wisconsin.
Article rédigé par Johanna Bruyer.