2021… Une année (encore) covidienne

Frida HUSSAIN

Alors que la cinquième vague de l’épidémie frappe de plein fouet la France, l’arrivée du variant Omicron corse encore la situation épidémique. Nouveaux variants, début de nouvelles restrictions … Voici le Point Actu Covid-19 à cette période automne / hiver 2021 !

Mutations du virus, qu’est-ce que ça signifie ?

Le coronavirus, scientifiquement appelé SARS-CoV-2 a fait son apparition en Chine, à Wuhan, le 16 novembre 2019. Depuis, le virus a fait le tour du monde et a muté en plusieurs variants.

Comment expliquer ces différentes mutations ? Un virus subit une mutation lorsque son génome se modifie, c’est-à-dire qu’il y a un changement d’informations. La mutation d’un virus se déroule lorsque celui-ci se réplique, dans le corps humain.

Le virus est composé d’un matériel génétique et d’une capside, qui est faite de protéines. L’objectif d’un virus : se multiplier ! Pour cela, il entre dans une cellule, afin de profiter de ses matériaux pour ensuite se répliquer. C’est à l’occasion de cette multiplication que certaines mutations peuvent survenir. Le matériel génétique du virus c’est l’ARN, comme pour nous l’est l’ADN. L’ARN pour « acide ribonucléique », est une séquence linéaire unique de 4 molécules : la cytosine, l’uracile, l’adénine et la guanine. L’enchaînement de celles-ci forme des codons qui définissent les propriétés du virus, comme son degré de contagiosité ou les espèces pouvant être infectés. Lorsque le virus se multiple, une « erreur » peut se produire dans le codage.

Ces « erreurs » accidentelles changent alors la propriété du virus ! On parle alors de mutation, ce qui affecte, en autres, la contagiosité du virus. Les chercheurs travaillent donc sur ces propriétés, notamment celles du SARS-Cov-2, et étudient avec attention les nouvelles souches du virus afin d’adapter les réponses sanitaires comme le vaccin.

Tous les virus, SARS-Cov-2 y compris, se caractérisent par une évolution de leur matériel génétique, plus ou moins importante et rapide au cours du temps. Ces mutations ont des conséquences sur la gravité de l’infection qu’elles entraînent. L’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS) classe les variants en deux catégories. Il y a les variants à suivre, c’est-à-dire ceux qui sont responsables d’une transmission importante dans plusieurs pays. Pour le Covid- 19, on retrouve notamment les variants Lambda et Mu. Les variants dits préoccupants, quant à eux, sont des variants plus virulents constituant un risque accru pour la santé publique, comme par exemple le variant Alpha et le variant Omicron.
Cette hiérarchie oriente les recherches des scientifiques et surtout alerte la population des risques pour la santé.

Contrer la stigmatisation en évitant de nommer l’origine du virus : Variants anglais et breton, puis Delta, Omicron … Pourquoi la nomination des variants du covid-19 a-t-elle changé ?

Depuis mai 2020, la dénomination des variants du Covid-19 a changé. Si l’on parlait auparavant du variant « britannique », « indien » ou « breton » en fonction de leur région d’origine, on utilise désormais des lettres grecques.
Le variant Alpha désigne le variant découvert pour la première fois au Royaume-Uni, en septembre 2020. Découvert à l’automne 2021, le variant Delta est le variant dominant en France, à l’heure où nous écrivons ces lignes, détecté pour la première fois en Inde. Fin 2021, l’arrivée du variant Omicron, qui pullule déjà au Royaume-Uni et en France corse l’épidémie.

La raison de ce changement ? Éviter la stigmatisation des personnes originaires de ces pays. En effet, ces derniers ont pu être victimes d’une certaine discrimination. Au début de la pandémie, la maladie était qualifiée de « grippe asiatique », et le Sars-Cov-2 comme virus chinois. Des préjugés sont ainsi véhiculés et certains comportements déplacés voire violents ont pu être recensés.