Par Diane De La Rivière

© Diane De La Rivière – Nicolaes Arigault, interne en médecine au Mans

Il reste une partie des internes qui ne sont pas inclus dans ces pourcentages. Nicolas Arrigault est interne en médecine au Mans depuis trois ans. Il travaille actuellement aux urgences, dans le service pédiatrique. Ses journées sont longues et intenses, entre gardes de nuit et horaires décalés. Malgré la fatigue, il reste attaché à son métier et trouve un sens profond dans son travail, ce qui lui permet de maintenir un équilibre et un mode de vie sain entre vie professionnelle et personnelle.

Selon une étude publiée par Le Figaro, la santé mentale des étudiants en médecine est fortement dégradée. Une majorité d’entre eux souffre d’un épuisement psychologique important, souvent lié au burn-out et à des épisodes dépressifs. Les idées suicidaires y sont bien plus fréquentes que dans le reste de la population. Cette situation s’explique notamment par des conditions de travail excessives, avec des semaines dépassant largement les limites légales. Les étudiants font également face à une forte charge émotionnelle dès le début de leur formation. L’instabilité des réformes et le manque d’encadrement accentuent leur stress. Certains dénoncent encore des comportements inappropriés au sein des hôpitaux. Des solutions comme le mentorat et la prévention sont évoquées. Les syndicats appellent à des réformes structurelles urgentes. L’enjeu est de préserver la santé des futurs soignants.

Depuis l’enfance, Nicolas nourrit le désir de devenir médecin, une vocation qui l’a guidé tout au long de son parcours. Cette motivation lui permet aujourd’hui de tenir bon malgré les exigences du quotidien hospitalier. Optimiste et déterminé, il continue d’avancer avec la conviction que son engagement a du sens. Son regard positif sur son métier l’aide à surmonter la fatigue et à rester fidèle à son projet de vie, même dans un contexte parfois éprouvant.

Comme beaucoup de ses collègues, Nicolas se questionne sur son avenir : continuer à travailler à l’hôpital ou s’installer en libéral. Après dix ans d’études, il veut faire le bon choix. 

Pour tenir le rythme, Nicolas a trouvé ses propres stratégies : tennis avant l’hôpital, course à pied pour évacuer la pression, moments de détente et alimentation saine. « Le sport m’aide à tenir le rythme .» Malgré les difficultés, il reste motivé et passionné. « Je suis passionné par mon métier. Aider les gens, c’est le sens de ma vie… Même si le rythme est parfois difficile à tenir. » Il incarne une génération d’internes qui, tout en aimant profondément leur métier, cherchent à préserver leur santé mentale et à trouver un équilibre de vie. 

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