Par Chanez BAZOUCHE
Une enquête révèle que 21 % des étudiants en médecine déclarent avoir des idées suicidaires, un chiffre alarmant qui dénonce la forte pression de leur formation. Entre charge de travail écrasante, longues heures de stage et stress des concours, beaucoup se retrouvent en détresse psychologique sans réel soutien.
Face à cette situation, les associations étudiantes appellent à une réforme du cursus, et demandent un meilleur accompagnement psychologique ainsi qu’un allègement des conditions d’apprentissage. Le ministère de la Santé est conscient de l’urgence : il affirme travailler sur des mesures pour améliorer le bien-être des futurs médecins.
« 10% des internes travaillent plus de 80 heures par semaine … ».
Pour Ariane Roubi, vice-présidente de l’Intersyndicale nationale représentative des internes de médecine générale, parmi les facteurs responsables de la dégradation de la santé mentale des étudiants en médecine, il y a la pression des études ou de la hiérarchie à l’hôpital, le manque d’encadrement ou encore la charge de travail trop importante des carabins quand ils sont à l’hôpital : « Il faudrait des choses plus structurelles et institutionnelles comme des vraies mesures pour mieux gérer le temps de travail des internes et des étudiants en médecine et les aider à aller vers quelque chose de plus normal. ».
Elle ajoute que selon leur dernière enquête sur le temps de travail, « 10% des internes travaillent plus de 80 heures par semaine alors que la loi c’est 48h. ». Selon elle, « il y a donc encore du travail à faire pour faire respecter la loi et nous protéger au mieux. ». Face à la situation, les syndicats interpellent le ministre de la Santé afin qu’il prenne des mesures. « Sept ans après la première étude et trois après la seconde, pourtant réalisée au cours de la crise du Covid, le constat est sans appel : la santé mentale des étudiant·es en médecine et des internes continue d’être préoccupante. », écrivent-ils. Ils affirment qu’il y a « urgence à agir pour protéger nos soignant·es en formation, pour la santé des patient·es de demain. ».
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