Par Prisca Bordelais
© Prisca Bordelais – Drapeau Canadien
Imaginez : Vous êtes jeune et rêvant d’aventures extraordinaires. Quoi de mieux que de partir en échange universitaire ? Ce serait l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, se retrouver, se challenger… Attractif, n’est-ce pas?
Reste à choisir la destination… Et pourquoi pas… le Canada ? À vous les températures défiant toute concurrence (le -30°C du milieu de l’Ontario vous feront prendre les -2°C du territoire français comme une brise légère), le sirop d’érable, la poutine, nos amis québécois…
Pas si vite ! Avez-vous rempli toutes les nouvelles conditions de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ? Depuis avril, les règles ont changé. Il faut désormais prouver que vous possédez 20,635 $CAD (soit 12 626,16 €) sur votre compte, un montant bien supérieur à l’ancien, Et évidemment, montant à renouveler chaque année passée. Or, le coût d’une année pour un étudiant est déjà de 36 100 $CAD (soit, 22 093,16 €).
Comptez vous rester travailler ensuite ? Mauvaise nouvelle : selon votre programme, le permis post-diplôme ne vous est plus garanti. Et n’espérez surtout pas changer d’établissement en cours de route : il vous faudra re-demander un nouveau permis étudiant à la IRCC. Encore faut-il en obtenir, trente-cinq pourcent de moins sont accordés.
Et, une fois sur place, vous serez fliqué : les provinces doivent attester de votre venue et les établissements doivent deux fois par an confirmer que vous êtes toujours inscrits. Pas le droit à l’erreur !
Quoi de mieux pour décourager les gens à venir étudier au Canada, à y habiter voire même à y travailler ? Est-il encore possible dans notre monde globalisé d’autant limiter les déplacements internationaux ?
En voulant tout contrôler, le Canada, traumatisé par quelques abus, risque de se mettre toute la population estudiantine à dos. Sauf que le pays du Commonwealth semble oublier que ces jeunes remplis d’espoirs ne sont pas des ennemis et qu’en accueillant chaleureusement leurs rêves, ils peuvent construire leur avenir.




