Par Claire Veillon

© Claire Veillon – Emanuelle Maisonneuve, étudiante auto-entrepreneuse

Étudiante en Master exposition, production des œuvres d’art contemporain à l’Université de Lille, Emmanuelle Maisonneuve jongle avec un statut hybride : celui d’étudiante-auto-entrepreneure.

Son aventure débute en 2024, lorsqu’elle crée son statut afin de pouvoir accepter plusieurs missions professionnelles parallèlement à ses études. Très vite, Emmanuelle trouve un équilibre et découvre les nombreux avantages de ce fonctionnement. Les missions qu’on lui propose sont ponctuelles, flexibles et facilement adaptables à son emploi du temps universitaire. Elle peut ainsi sélectionner uniquement les périodes où elle est disponible.

Ce dispositif lui permet aussi de naviguer entre des environnements professionnels variés, parfois éloignés de son parcours académique. Grâce à ces expériences multiples, allant de la vente à l’animation événementielle, elle construit progressivement un réseau riche, transversal, qui dépasse largement le seul secteur culturel.

C’est d’ailleurs par ce biais qu’elle découvre un domaine qui deviendra central dans son activité : l’animation. Jeux de société sur les plages, ateliers Playmobil à Lille, actions de médiation au sein de musées, missions au Louvre ou à l’Arc de Triomphe… Chacune de ces activités nourrit ses expériences professionnelles,  renforçant même le travail de recherche mené dans le cadre de son mémoire.

Au-delà de l’expérience, son statut lui offre l’occasion d’acquérir des compétences essentielles, notamment en gestion administrative. Si créer son autoentreprise s’est révélé étonnamment simple, la gestion quotidienne des factures et obligations légales constitue un véritable apprentissage ; parfois bien plus formateur que certains cours théoriques.

Mais cette liberté comporte aussi ses limites. L’entrepreneuriat implique l’absence de congés payés et de cotisations retraite. L’équilibre entre vie personnelle, obligations universitaires et missions professionnelles reste un défi permanent. « Ce n’est pas toujours simple de tout concilier », reconnaît-elle. 

Pourtant, loin de freiner son élan, cette expérience renforce ses ambitions. Grâce à ses missions, son réseau et à sa meilleure compréhension des réalités de terrain, Emmanuelle envisage désormais de développer sa propre structure, autour de passions qui la suivent depuis longtemps : le vitrail et la langue des signes. « J’aimerai bien-sûr plus tard monter ma propre boîte autour de mes passions », conclut-elle. 

Entre rigueur administrative, créativité artistique et curiosité professionnelle, Emmanuelle Maisonneuve incarne une nouvelle génération d’étudiants qui construisent leur avenir en multipliant les expériences, sans jamais renoncer à leurs passions.

 

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