Par Liam Lachaume
© Liam Lachaume – Assemblé nationale
Il ne vous a pas échappé que notre beau pays qu’est la France traverse actuellement une période un petit peu… mouvementée. Un homme est derrière toute cette tempête nationale, j’ai nommé Emmanuel Macron. Depuis que le président a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, le pays avance très lentement. Même une Citroën Ami est plus rapide… Faute de majorité émergente, les gouvernements successifs ont été renversés par l’Assemblée nationale. Qu’adviendra-t-il du gouvernement Lecornu 2 ? Tout ceci nous emmène dans une grande crise politique que la Ve République n’a jamais connue depuis sa création. À cela s’ajoute une crise économique où la France fait face à une lourde dette qui s’agrandit de jours en jours. Par conséquent, la nation doit faire des économies drastiques afin de continuer d’attirer les investisseurs, rassurer les marchés, ainsi que de maintenir une crédibilité aux yeux des autres nations. Mais que pensent nos pays voisins de notre situation politique ? Éléments de réponse via la presse étrangère… Le moins que l’on puisse dire est qu’ils observent avec une grande attention ce qu’il s’y passe. Les principaux médias étrangers ont couvert l’actualité autour des deux motions de censure déposées par le Rassemblement National (RN) et La France insoumise (LFI), visant gouvernement de Sébastien Lecornu le jeudi 16 octobre. Ces dernières étant rejetées par les députés.
Une première étape de franchie que certains titres évoquent avec un champ lexical de la course de haies. « Le gouvernement français franchit le premier obstacle majeur grâce au soutien des socialistes » pour El País, « Lecornu esquive les motions », titre La Repubblica. Bild temporise et laisse peu de doutes à une possible fin de ce nouveau gouvernement : « Le Premier ministre français peut continuer, pour l’instant ». Le plus sage étant The New York Times : « Le gouvernement français survit de justesse à une motion de censure ». Les médias étrangers sont unanimes sur la justesse des résultats et le peu de marge de manœuvre du Premier ministre. « Même si ce n’est que par 18 voix d’écart, Lecornu 2 prend enfin le large. » soulève La Repubblica. Ajoutons à cela l’analyse plus que réaliste de The Independent : « Les votes de jeudi ont mis en évidence l’incertitude politique persistante due à une Assemblée nationale profondément fragmentée. » Par ailleurs, le quotidien britannique est le seul à pointer du doigt la responsabilité du Président dans cette situation politique très instable, qui résume bien la situation actuelle : « L’impasse politique découle de la décision surprise prise par Macron en juin 2024 de dissoudre l’Assemblée nationale. Les élections anticipées ont abouti à un parlement sans majorité, aucun bloc n’étant en mesure d’obtenir la majorité dans cette chambre de 577 sièges. »
Cependant, ils sont aussi lucides sur l’immense mission à relever : faire réunir une majorité autour du budget 2026. La conclusion de cet article d’El País résume parfaitement l’état d’esprit : « Sauvé de justesse de la censure [le Premier ministre], sait que le marathon budgétaire des prochaines semaines s’annonce compliqué, même avec sa propre majorité, plus fragile que jamais. »




